Le beaujolais doit retrouver sa place parmi les grands vins !

Les viticulteurs beaujolais ont connu des heures difficiles de 1945 jusqu’au milieu des années 70. La commercialisation du beaujolais nouveau représente un coup de maitre. Qui n’a pas conservé des images ou des souvenirs personnels du déblocage, à minuit, du beaujolais nouveau, le troisième jeudi du mois de novembre ? Que de fêtes ! Quels succès ! Des Etats-Unis au Japon, de la Grande Bretagne à tous les bars européens c’était la fête !

Puis la crise des années 2000 qui touche tous les vignobles, emporte avec elle les succès du beaujolais nouveau. Dans l’euphorie le travail sur la qualité était passé au second plan. Les goûts changent, les cours du beaujolais s’effondrent, la crise dure. Le premier plan de restructuration soutenu par des aides significatives de la part de l’Etat et des collectivités locales a subventionné l’arrachage des vignes. 20 % du vignoble beaujolais a disparu. Malgré ce plan, les cours de la pièce restent mauvais. Sous l’influence des organisations professionnelles du Rhône avec l’appui de celles de Saône et Loire, un plan beaujolais est adopté. Il couvrira la période 2017 / 2021. Le Conseil Départemental et la Région Rhône Alpes Auvergne adoptent ce plan. Même si la Saône-et-Loire ne représente que 7 % de la surface totale en Beaujolais, il est bien normal que les vignerons de notre département bénéficient des mêmes aides que leurs collègues du Rhône.

Une gestion adaptée pour la partie de notre département aurait   pu être imaginée. Le beaujolais doit restaurer son image. Les efforts sur la qualité sont à poursuivre. Les politiques commerciales doivent évoluer. Voila autant de pistes que les responsables du conseil départemental auraient pu explorer. Ils auraient ainsi évité un copier- coller  et mieux adapter ce plan aux spécificités locales.

Pierre TERRIER