Avec ses 30 000 hectares de vignes, la Bourgogne représente le quart de la surface totale du Bordelais. En Mâconnais, 7000 hectares, 900 viticulteurs, c’est d’abord la terre des coopératives : 10 caves collectent 75 % de la production. Plus d’un emploi sur dix est assuré par la vigne.
Après de longues périodes de disette, la viticulture s’est profondément transformée. Les vins du Mâconnais Beaujolais ont conquis une place enviée depuis le milieu des années 1970. Même si des crises traversent le monde viticole à intervalles réguliers, dernière en date 2004/2007, la situation actuelle est porteuse d’espoir. Des coopératives puissantes, tournées vers l’exportation surtout vers les pays anglo-saxons, les efforts en faveur de l’amélioration de la qualité des vins sont appréciés et reconnus par les consommateurs hexagonaux ou plus lointains.
Le développement de l’œnotourisme est un sujet important. Le monde viticole s’attache à faire connaître les produits issus des Appellations d’Origine Protégées aux habitants, aux visiteurs de notre région. C’est aussi grâce à eux que les fins palais découvrent les mille gouts et senteurs des vins issus de terroirs nulle part égalés. Le vin fait partie de notre patrimoine.
Les questions du développement durable concernent toute la filière vitivinicole. Après avoir régler les questions du traitement des effluents de cave, mis en place des plateformes de lavage des engins agricoles ou organiser la protection des sols, il s’agit maintenant de progresser dans la réduction des troubles liés aux polluants chimiques. L’enherbement des vignes, la rationalisation des traitements herbicides et phytosanitaires progressent. La recherche, la formation des hommes doivent accompagner les transformations à réussir. Il n’y a ni solutions miracles, ni baguettes magiques Le dialogue avec nos concitoyens est à poursuivre partout, afin de trouver des accords gagnants–gagnants entre viticulteurs et habitants de notre région.
Pierre TERRIER