Mon Parcours

En quête d’indépendance et d’enseignements !

Très tôt, j’ai souhaité travailler…

Mon premier emploi était à Cayenne. J’avais 10 ans. Ma voisine de l’époque, m’avait demandé de garder sa fille de 4 ans pendant qu’elle se rendait en ville. Mon premier salaire fut un livre: «Corinne qui voulait danser»,  je l’ai encore dans ma bibliothèque…

À 13 ans, je suis allée faire les vendanges avec ma sœur Martine à Clessé dans la famille Thevenet. J’ai apprécié cette ambiance festive. Le travail était difficile, les saisonniers venaient du monde entier, on mangeait, on s’amusait et la difficulté du labeur était surmontée. J’ai renouvelé l’expérience du côté de Julienas et de saint-Amour, mais cette fois uniquement les week-ends.

Être occupée, apprendre, rencontrer d’autres personnes, sortir de chez moi… telles étaient mes motivations. C’est dans cet esprit que j’ai donné des cours de français, gardé des enfants, effectué des astreintes pour la Croix Rouge.

Tout au long de mes études, je prenais plaisir à travailler pendant les vacances scolaires. Les expériences ne manquent pas : Caissière chez Leclerc à Mâcon, Aide cuisinière et serveuse à la cafétéria Miami du magasin Mammouth (flunch aujourd’hui à côté de Auchan), Caissière chez Mammouth… J’ai également travaillé à plusieurs reprises à la Banque populaire de Saône-et- Loire et de l’Ain, en qualité de Responsable des virements. J’ai été guichetière à la Poste de Mâcon, place du Breuil. Je suis devenue surveillante d’externat et maîtresse d’internat ce qui m’a permis de travailler dans différents établissements scolaires : le lycée d’Etudes Professionnelles à Charolles, le collège Citadelle Verrerie à Chalon-sur-Saône, dans un collège à Dijon, puis au collège pasteur à Mâcon.

Mon BAFA en poche, j’ai ensuite été monitrice de centre aéré et de colonie de vacances, monitrice de ski à Gex et en Suisse.

Il était important pour moi de travailler pour gagner mon propre argent. Je n’avais pas à solliciter mes parents pour m’acheter des habits, des livres ou encore régler  les frais de rentrée universitaire…

À L’obtention de mon doctorat, je suis partie en Autriche à Vienne. J’occupais la fonction de stagiaire à L’ONUDI, au service de la faisabilité des projets de développement industriel. J’ai ensuite effectué différentes consultations, rapports, organisation de forum en Afrique. Pour rédiger ma thèse qui portait sur les projets de développement industriel Afrique Caraïbe Pacifique CEE, à initiative privée, soit joints-ventures entre PME, j’ai effectué des stages à la Maison ACP (Afrique Caraïbe Pacifique), au Cdi (Centre de Développement Industriel) et la CEE (UE). Ce métier de consultante étant aléatoire, même si très bien rémunéré, je voulais le compléter avec le titre d’avocat. Durant mon année à l’école des avocats de Dijon, j’ai donc multiplié les stages en cabinet, dont 3 mois à Londres à la City dans un cabinet d’avocats.

Ce parcours riche d’expériences et le métier d’Avocat, que j’exerce depuis 23 ans, m’ont beaucoup appris et ont forgé ma personnalité. Ils me permettent de m’ancrer dans la réalité. J’ai pu acquérir mon autonomie financière et côtoyé des personnes de tout horizon. J’ai pris conscience du fait que j’ai besoin d’être en action et de mettre en pratique la théorie.

Aujourd’hui, je n’ai pas encore fait le tour, par contre je suis certaine d’une chose : j’aime apprendre !

Catherine N’DIAYE