Education : donner le goût du savoir

Préambule :

L’Education est un point prioritaire d’un programme gouvernemental. On ne saurait mettre en avant la punition sans avoir au préalable mis tout en œuvre pour éduquer, faire comprendre, respecter et faire respecter, aiguiser la curiosité, donner le goût de savoir.

 « Alors que la campagne pour l’élection présidentielle bat son plein, le Cnesco (Conseil national d’évaluation des politiques scolaires), qui fête ses trois ans d’existence, publie 30 propositions, pour « améliorer l’éducation en France » et la « faire avancer ».

Thèmes abordés : la mixité sociale et scolaire, l’acquisition des fondamentaux, la formation des profs, la prévention des difficultés scolaires, ou encore l’enseignement professionnel, « grand oublié du quinquennat ».

L’école primaire

Le point sur l’accueil en maternelle

  • Spécificité française, la socialisation des enfants liée à l’école ne saurait être un sujet secondaire. Le contexte familial souvent difficile doit permettre à tous les enfants dès trois ans d’avoir un lieu de tranquillité leur permettant d’acquérir les bases des apprentissages et mettant en œuvre la découverte du monde, la réflexion, par le jeu
  • Mobiliser le langage dans toutes ses dimensions.
  • Agir, s’exprimer, comprendre à travers les activités physiques et artistiques
  • Construire les premiers outils pour structurer sa pensée.
  • Explorer le monde.
  • La poursuite de tels objectifs nécessite des enseignants formés, en nombre suffisant pour encadrer raisonnablement cette première partie de la vie scolaire primordiale pour la suite. Le taux d’encadrement est actuellement de 1/22 élèves par classe, un des plus bas d’Europe. Il serait souhaitable que ce nombre se réduise à 1/20 dans un premier temps. Les enseignants doivent être secondés par des ATSEM gérés par les communes. Cela doit permettre s’ils sont également formés d’organiser certaines activités en plus petits groupes sous la responsabilité de l’enseignant.
  • L’accueil dès deux ans doit se poursuivre dans certaines conditions particulières de nombre et donc un taux d’encadrement 1/14, plus important que précédemment. Surtout dans les zones réputées difficiles.

L’école élémentaire

  • Même si le principe des cycles chevauche les types d’enseignement, il revient à l’école élémentaire de donner à chaque enfant les clés du savoir et les repères de la société dans laquelle il grandit. Ils sont la première exigence de la République et l’unique ambition de l’école primaire.
  • L’école primaire n’est pas une simple étape de la scolarité : c’est la clé du succès de toutes les autres. Elle construit les fondements d’une formation menant chacun à une qualification, et qui se prolongera tout au long de la vie.
  • L’école primaire doit avoir des exigences élevées qui mettent en œuvre à la fois mémoire et faculté d’invention, raisonnement et imagination, attention et apprentissage de l’autonomie, respect des règles et esprit d’initiative. (extrait du BOEN préambule école primaire)

Là aussi la formation des enseignants est fondamentale. La directive de Benoit Hamon de 25 élèves par classe est un objectif réaliste.

Il s’agit bien sûr d’une moyenne. Il ne peut échapper à personne que l’année du CP est cruciale et les apprentissages qui y sont associés nécessitent des efforts particuliers en matière d’effectif.

Cependant il ne faut pas perdre de vue la mixité au sein des écoles, tant sociale que de niveau. L’hétérogénéité est un facteur d’émulation.

Le secondaire

Le collège

C’est sans aucun doute le maillon faible du système. Le collège unique a vécu et il est crucial de lui redonner un nouveau souffle. Une pédagogie plus collective s’y est introduite mais il reste encore des progrès à réaliser. L’autonomie pédagogique peut apporter des solutions aux situations particulières des établissements confrontés à des difficultés sociales importantes. Là aussi la mixité sociale mise à mal par l’abandon des cartes scolaires pèse de tout son poids sur la capacité à émanciper ses ressortissants qui se sentent ainsi ghettoïsés.

Comment dans ces conditions ne pas reproduire à la sortie de l’établissement le mal être ressenti à l’intérieur.

Collège : mieux apprendre pour mieux réussir.

Le collège en 2016 : faire réussir tous les élèves

  • Renforcer l’acquisition des savoirs fondamentaux en combinant des apprentissages théoriques et pratiques
  • Tenir compte des spécificités de chaque élève pour permettre la réussite de tous
  • Donner aux collégiens de nouvelles compétences adaptées au monde actuel. Faire du collège un lieu d’épanouissement et de construction de la citoyenneté, une communauté où l’expérience individuelle et l’activité collective sont privilégiées (extrait des directives du ministère de l’éducation).

Il est nécessaire de revoir le remplacement des enseignants dans ces établissements. L’encadrement des jeunes y gagnera énormément.

Ces remplacements concernent les congés maladie mais aussi la formation des enseignants, les examens, etc…

La question de l’orientation à la charge des conseils régionaux a été partiellement résolue mais de façon notoirement disparate.

Les lycées généraux, techniques et professionnels

  • Le lycée est le lieu d’approfondissement des connaissances, munis des outils délivrés par les niveaux précédents. Que ce soit dans les domaines généraux ou professionnels. Ils destinent à la poursuite d’études ou à l’entrée dans la vie active selon les voies choisies.
  • Les remarques du collège s’appliquent concernant les enseignants, leur formation et leur remplacement.
  • La vie du lycéen y est mise en évidence comme une vie sociale à échelle un peu réduite et l’acquisition de la conscience collective, de l’intégration sociale y prend corps.

L’enseignement supérieur

  • C’est un point fondamental dans la perspective que se donne un pays pour mettre en valeur ses capacités dans tous les domaines d’activité de la nation. Recherche, enseignement, cadres d’entreprise, etc… Il doit être le lien entre le milieu social d’origine et l’aspiration légitime de sa jeunesse à atteindre un meilleur statut.
  • Il faut donc donner sa chance à chacun et prendre en considération les difficultés pécuniaires qui peuvent surgir à cette période de la vie, pour les parents ou pour les enfants. Une bourse d’étude est nécessaire pour démarrer librement cette scolarité supérieure. Elle pourra devenir remboursable au fur et à mesure de l’évolution dans le cursus de formation.

L’apprentissage

Parent pauvre de la formation depuis des décennies, il peut pourtant être une solution non négligeable à condition de s’en donner les moyens. L’encadrement au sein des entreprises est crucial et les maîtres d’apprentissage pour obtenir ce « grade » doivent pouvoir bénéficier d’un encadrement de la part  du CFA (centre de formation d’apprentis) Les financements existent au sein des entreprises où une somme de la masse salariale est réservée à la formation.

 

La formation tout au long de la vie et le crédit formation

Vaste sujet là aussi. Il doit permettre les reconversions, les approfondissements et ils nécessitent de revoir le financement et sa collecte. Les organismes collecteurs dévoyant la destination de ces fonds qui sont finalement très peu utilisés à leurs véritables fins.