L’avenir peut encore être au socialisme !

Après ce quinquennat si controversé, il faut être un peu inconscient ou visionnaire pour affirmer pareil propos. Mais nous venons de si loin : dès le 18ème siècle le mot «socialisme» fut utilisé par un moine italien (FACCHINEI) en 1766. Cela fait donc plus de 250 ans que les idées socialistes ont creusé des sillons dans lesquelles elles ont développé des racines profondes, diverses, si vivaces que les herbicides toxiques de la droite dure et de l’extrême droite populiste et dangereuse ne pourront les éradiquer. Mais c’est surtout au cours des 19ème et 20ème que sa doctrine fut élaborée.

Je voudrais saluer tous ces hommes et toutes ces femmes qui ont participé à son avènement. Je veux parler de Saint-Simon, Fourrier, Proudhon, Blanqui, Louis Blanc, Louise Michel, Flora Tristan, Jules Guesde, Jean Jaurès, Léon Blum et tant d’autres.

Oui, tous ces hommes et toutes ces femmes avaient compris qu’il fallait mener le combat contre l’ordre des choses établies car cet ordre était en contradiction flagrante avec leur volonté de justice, d’égalité, de solidarité, de générosité. Oui, ils étaient pour l’égalité sociale, pour l’égalité politique, pour l’égalité salariale entre hommes et femmes. On se rend compte aujourd’hui que ces combats sont toujours d’actualité.

Pour moi, le socialisme a toujours été une force temporelle et j’ajouterais philosophique et spirituelle et je sais que les philosophies ne meurent jamais.

Et si, à ce jour, ces idées semblent avoir perdu de leur réalité, c’est que nos dirigeants, depuis plusieurs années, se sont éloignés de ses valeurs fondatrices. Dans un monde bouleversé où l’effondrement des bases économiques jette un désarroi terrible dans les esprits, on peut avoir beaucoup de doutes pour retrouver le chemin qui nous permettra de faire renaître nos vraies valeurs, mais il est impératif de le réaliser car les socialistes, dans leur histoire, ont toujours été au seuil et au cœur de l’action sociale.

Il faut rappeler que nos valeurs sont d’abord et toujours celles de la République : «Liberté, Egalité, Fraternité, Laïcité»

Oui, les socialistes sont les enfants de la République, ils sont donc les fils de ces grandes valeurs : fils de la Liberté, fils de l’Egalité, fils de la Fraternité, fils de la Laïcité. Et ils continueront de lutter pour la justice dans la Liberté, pour réduire les inégalités, pour protéger les plus faibles.

Bergson écrivait que l’idée de l’avenir était plus fécond que l’avenir lui-même. Alors il faudra avoir de nouvelles idées, il faudra être en capacité de s’adapter au monde du 21ème siècle, mais il faudra le faire sur le socle fertile de nos grandes valeurs, ne jamais les oublier !

Alors oui, le Socialisme pourra de nouveau apparaître comme une issue possible et le peuple retrouvera peut-être le goût du bonheur.

C’est ce que j’espère.

Catherine N’Diaye est totalement imprégnée de ces vraies valeurs et je sais qu’elle ne cessera jamais de les porter. C’est pourquoi je lui apporte tout mon soutien.

Philippe TONOSSI

Ancien membre du Bureau fédéral du Parti Socialiste