L’agriculture paysanne sera notre avenir

Il est bien évident que la sortie de l’Europe et de l’euro serait un vrai séisme pour la France et les français.

Les géants de l’agroalimentaire ne vont pas se laisser faire. Danone implanté en Espagne menace de ne plus collecter le lait de 7 éleveurs de vaches de la province de Navarre et projette de construire une ferme de 20 000 vaches en Castille.

Lactalis, dirigé par Emmanuel BESNIER, 8ème fortune française a récupéré le groupe Parmalat en Italie et s’implante désormais en Croatie.

La balance du commerce extérieur français est largement déficitaire, environ 80 milliards d’euros de déficit en 2016 alors qu’en Allemagne c’est l’inverse plus de 200 milliards d’excédent commercial.

Le groupe TEREOS n° 1 du sucre en Europe (marque Saint Louis) fait jouer la concurrence entre les producteurs de betteraves et ceux de canne à sucre pour conforter ses profits.

Un arrêté du 24 avril 2017 renouvelle l’interdiction d’importer des cerises fraiches provenant de pays utilisant des insecticides contenant du diméthoate sauf que le contrôle aux frontières françaises reste complètement impossible.

Les entreprises SODEXO – HELIOR – CARREFOUR leader de la restauration hors foyer ont manipulé les élus pour qu’ils ne formulent pas de restrictions au traité de libre échange CETA – TAFTA.

Arnaud DANJEAN a préféré s’abstenir. Résultat le Canada va exporter vers la France 70 000 tonnes de viande bovine, pour mémoire la Saône-et-Loire produit 80 000 tonnes par an.

Le rôle d’une ou d’un élu est défendre chaque paysan et chaque paysanne pour maintenir des campagnes vivantes et de condamner les pratiques inadmissibles des géants de l’agroalimentaire, des grandes coopératives et des enseignes de la grande distribution.

L’agriculture paysanne est en train de disparaitre, délaissée par les entreprises, les pouvoirs publics et les élus au profit de fermes-usines et d’importations à coup d’investissements colossaux et de soutiens publics insupportables.

Il serait pourtant simple de soutenir une agriculture paysanne enracinée sur sa terre, créatrice d’emplois, et qui maintiendrait la vie dans nos villages tout en respectant notre environnement et notre qualité de vie.

Gilles PROTAT