Autonomie économique des femmes

Les mesures essentielles pour assurer l’autonomisation économique des femmes dans un monde du travail en évolution doivent inclure la réduction de l’écart salarial entre hommes et femmes, qui se situe à 24% à l’échelle mondiale. Il est important de réduire cet écart en matière de leadership, d’entrepreneuriat et d’accès à la protection sociale.

Les inégalités ne se retrouvent pas seulement dans l’activité, dans l’emploi ou encore dans les salaires. Elles se retrouvent aussi dans la protection sociale et plus particulièrement pour les pensions de retraite…En effet, depuis des décennies, de nombreuses compagnes d’artisans, de commerçants ou d’agriculteurs participent très activement à l’activité de leurs conjoints sans être, très souvent, déclarées correctement. Une pratique lourde de conséquences lorsque ces femmes arrivent à la retraite et souhaitent prétendre à leurs droits financiers qui s’avèrent en général très faibles.

En outre, les politiques doivent prendre en compte le nombre prépondérant de femmes dans l’économie informelle, promouvoir l’accès des femmes aux technologies et aux pratiques innovantes, au travail digne et décent. Il est également impératif d’assurer la protection des femmes contre la violence sur le lieu de travail.

La place des femmes en politique, en France et en Europe : encore un long combat à mener
70 ans après le droit de vote des femmes en France et par là-même le droit d’être éligible, quelle est la place des élues dans le paysage politique ?

Malgré les progrès en matière de parité, notamment visibles dans le scrutin des départementales, la politique française reste un monde dominé par les hommes. Malgré un droit d’accès théoriquement égal aux hommes, les femmes n’ont eu dans les faits, qu’une place restreinte sur la scène politique jusque dans les années 2000. Les hommes ont toujours laissé peu de place aux femmes et c’est la loi du 6 juin 2000 sur la parité qui a fait évoluer la donne.

Cette mesure a instauré des quotas pour l’accès aux mandats électoraux et comme par enchantement, le nombre d’élues a augmenté dans les assemblées. Selon l’observatoire des inégalités, la représentation des femmes en politique a progressé lentement.

La place des femmes en politique
– 27 % de femmes à l’Assemblée,
– 25 % au Sénat,
– 42 % des députés européens (part des députées françaises),
– 48 % des conseillers régionaux, (1 femme à la tête d’une des 22 régions métropolitaines)
– 40 % des conseillers municipaux,
– 16 % des maires,

Mais la France a malgré tout pris du retard et doit le combler. Un retard que certains politologues expliquent par notre système électoral majoritaire à deux tours lequel serait une véritable machine à favoriser les élus bien implantés localement.

Pour combler ce retard, une nouvelle loi a été votée en mai 2013 pour poursuivre l’objectif de parité qui avait commencé à être mis en œuvre depuis 2007. Ainsi, un nouveau mode de scrutin a été appliqué pour la première fois aux élections départementales. Deux Conseillers départementaux ont été élus dans chaque canton avec des candidats en binôme, obligatoirement composé d’un homme et d’une femme.

Du côté de l’Europe, plus que dans le monde économique, les progrès en matière de parité sont importants dans le monde politique. Si les femmes sont plutôt nombreuses dans les gouvernements européens, elles sont en revanche très minoritaires dans les parlements. A noter pour commencer que les trois seules femmes leaders de leur pays sur les 27 pays de l’Union sont plutôt du nord. L’Allemande Angela Merkel, la Danoise Helle Thorning-Schmidt et la Lituanienne Dalia Grybauskaité. Le seul pays qui fait concurrence à la France, où le gouvernement instauré par Francois Hollande est paritaire, est la Suède. Sur les 24 ministres suédois, 13 sont des femmes.